Erigées sur les places des villages, le long des chemins ou aux carrefours, en plein champ, les croix nous livrent la tradition de nos ancêtres saisis dans les traits de leur existence quotidienne. Elles sont le reflet d’une société où ce signe est omniprésent, tout au long des occupations journalières rythmant l’espace et le temps.
Il existe encore sur le territoire de Nesles plusieurs de ces croix de types différents.
Des croix épaisses, basses, trapues aux bras souvent élargis comme ceux de la croix de Malte qui sont généralement considérées comme appartenant à la période romaine. Deux d’entre elles se voient dans la partie orientale du territoire, le long d’un ancien chemin conduisant de Nesles à L’Isle Adam:
La croix des Friches, sise en plein champ, se trouve sur le chemin que prenaient autrefois les Neslois pour se rendre au marché de L’Isle Adam d’où le nom du chemin «La sente au beurre». La deuxième croix de même style dite « La Croix Verte », située au bas de la Sente au Beurre, a été dérobée il y a plusieurs années et vient d’être remplacée par le Conseil Général.
Certaines sont des croix de bois enchâssées dans un bloc de pierre, telles la croix du Chemin des Bourbottes, la croix de la rue Martel Vauquelin à Verville, la croix du chemin de Rochefort qui a été également remise en place par le Conseil Général.
Il existe sur Nesles, une troisième forme de croix : celle-ci se compose d’un socle de pierre prolongé par une colonne surmontée d’une croix de métal très travaillée, deux de ces croix se dressent rue de la l’Oeuf et rue du Chenival.
Le Conseil Général a entièrement financé les travaux de la croix de la Sente au Beurre et celle du Chemin de Rochefort dans le cadre de la réhabilitation du petit patrimoine. Dans le même temps, les lavoirs ont été réparés : le lavoir du Pontenay et le lavoir du Moulin.
Jean Leclerc, Président de L’Association de la mémoire du Temps Passé
et Chantal Deshons