Emile HENRIOT (Paul Emile Hector MAIGROT pour l’Etat Civil) est né à Paris, 9ème arrondissement, le 3 mars 1889. Pendant la première guerre mondiale, il servit dans un régiment de dragons. A son retour, il narra ce qu’il avait vécu dans Carnet d’un dragon. Il devint journaliste au Temps, puis critique littéraire au Monde. Il se maria le 21 mai 1921 à Saint-Cloud (92)avec Marie Lucie Germaine GOUNOD. Il fut élu à l’Académie française le 12 avril 1945 et décéda le 14 avril 1961 à Paris. Il écrivit plus de 50 romans, poèmes, essais. Il fit partie du Comité Local pour l’érection du monument en souvenir du Gouverneur Général BINGER à l’Isle-Adam (95) et il fut présent son inauguration le 26 juin 1938.
Comme son père, il habitait dans le village voisin de Nesles-la-Vallée qu’il évoqua dans plusieurs de ses livres: Recherche d’un château perdu (1941), tout va recommencer sans nous (1951), naissances, etc où il est également plusieurs fois question de BINGER. Dans le quotidien Le Temps du 6 janvier 1937, Emile HENRIOT écrivit notamment: « …Je l’ai connu dans mon enfance fascinée par le récit de ses aventures, et si souvent chez mon père ou dans sa jolie maison de l’Isle-Adam… » et encore : » bien souvent, le voyant au joli marché du vendredi à l’Isle-Adam, pressant sur sa large poitrine un melon choisi avec soin, ou devisant à petit pas dans son jardin ».
Il était le fils de Jean Henri MAIGROT dit HENRIOT, né à Toulouse en 1857, qui devint directeur du journal Le Charivari et collabora à L’Illustration et à l’Almanach Vermot. En 1915, Henri MAIGROT fonda le journal satyrique La bayonnette, puis en 1925 L’Echo des Trouvères.
A pâques 1900, il acheta une maison secondaire à Nesles-la-Vallée, une ferme du 17ème siècle dite ferme des Quatre-Tourelles, ancienne dépendance du château de Nesles disparu. » Mon père s’est toqué de la petite maison, du bois, de la prairie, de la rivière, où il y a des truites, paraît-il. l’imagination s’en mêlant, il s’est vu déjà installé, il a dessiné des croquis; et, comme il n’aime pas attendre quand il a envie de quelque chose, l’affaire s’est faite. Son salon fut composé d’un mobilier Louis XVI d’époque, laqué gris et recouvert d’un camaïeu rose en toile de jouy. »
Emile HENRIOT fut longtemps conseiller municipal de cette petite ville. Voisin et ami de BINGER, ils se rendaient fréquemment visite. Henri HENRIOT fut témoin au mariage de Jacques BINGER, quatrième enfant de l’explorateur. Il décéda le 17 août 1933 dans sa propriété et BINGER vint lui rendre hommage à son enterrement au petit cimetière de Nesles-la Vallée le 20 aout 1933 après avoir assisté à l’office en l’église de Nesles-la-Vallée.
Une plaque commémorative appliquée sur un des murs de cloture de la ferme, rue Henriot comme il se doit, honore ses anciens hôtes.